reconstruire la gauche sur le Pays d’Ancenis

En 2015, différentes associations réfléchissaient pour reconstruire la gauche sur le Pays d’Ancenis. Depuis les élections législatives sont passées par là, donnant un éclairage particulier sur des élus soi-disant de gauche appelant à voter pour les candidats d’En Marche et collaborant allégrement avec les élus de droite à la COMPA, continuant ainsi à brouiller le paysage politique, à moins que la majorité du PS, comme VALLS, ait basculé du côté du libéraux. Qu’ils adhèrent alors à la REM!… Nous insérons ici un article de juillet 2015…

« La gauche du Pays veut la jouer collectif

« Regroupant les associations de gauche sur le territoire ancenien, le collectif existe depuis plus d’un an. Aujourd’hui, il sort de son silence et dévoile ses objectifs. Lundi, il sera à Pouillé-les-Coteaux.

Un collectif jusqu’ici anonyme

Anonyme parce qu’il n’a pas de nom, ni d’entité juridique. Mais aussi parce que jusqu’ici, il n’a jamais fait de communication externe.

Ce collectif s’est constitué de manière informelle au lendemain de l’élection des maires en 2014. Il rassemble des élus et des associations de gauche du Pays d’Ancenis : Mieux vivre à Ancenis (MVA) ; Ligné avenir ; Cynor’Oudon ; Saint-Géron DS, Le Cellier à venir, Vivre Teillé autrement, Avenir citoyen Varades, Mésanger)

Une gauche transparente

La gauche dans le Pays d’Ancenis, combien de divisions ? L’absence de communications sur sa volonté de regroupement traduit bien ses difficultés à apparaître dans le paysage politique du territoire. Une difficulté qui se retrouve à l’occasion des élections, ou plus encore, lors des débats communautaires. « Notre parole ne se fait pas entendre », martèle en substance le collectif.

Pour expliquer ce phénomène, ses membres évoquent « une logique de suivisme dans les communes rurales, ou plus précisément, la crainte de certains élus de se voir couper des dotations par la Compa (Communauté de communes du pays d’Ancenis). Les élus de gauche sont fondus dans le paysage », résument-ils, pour ne pas dire dissous…

Nourrir un discours plus audible

Fort de ce constat peu reluisant, le collectif semble décider à sortir du bois. Avec une réunion publique, la première, prévue lundi 6 juillet. Où elle abordera une multitude de thématiques intercommunales : budget communautaire ; quels sont les chiffres clés ; le choix du transfert des déchets sur la zone de l’Aufresne, l’aéroport du pays d’Ancenis et ses subventions ; etc.

« Notre but est de relayer un discours trop peu entendu sur tout le territoire », reprend Christian Quignon, de MVA. Cela passe par « l’accompagnement des représentants à la Compa, en préparant en amont l’ordre du jour pour mieux intervenir les jours de conseil et la mise en place de propositions d’intérêts intercommunaux ». Plus concrètement, le collectif, par regroupements, doit aussi permettre à certaines associations, trop embryonnaires, de bénéficier de formations liées à l’action d’un élu local. Le collectif, qui compte actuellement dans ses rangs six conseillers intercommunaux, compte bien franchir le cap de la dizaine.

2020 en ligne de mire

« Préparer au mieux 2020 » sert de leitmotiv à l’équipe. 2020, c’est l’année de prochaines municipales qui décide indirectement de la composition de la future Compa. Un enjeu électoral de taille, quand on sait les prérogatives de plus en plus importantes accordées à la collectivité au détriment des communes.

Exemple, la compétence assainissement, passée des communes à la Compa, où le collectif se veut force de propositions : mise en place d’un tarif unique, extension du réseau, etc.

À propos des communes nouvelles, le collectif veut « alimenter le débat, au cas par cas, avec les citoyens, sans se précipiter. L’idée n’est pas de se jeter sur la carotte des dotations, mais de prendre le temps de la réflexion en terme de service publique ». » Bertrand GUILLOT – Ouest-France

2017: L’exemple avec la délégation du service public par les élus de la COMPA

La Communauté de communes du pays d’Ancenis devait se prononcer sur le mode de gestion pour ces deux domaines de compétences: l’assainissement collectif et la gestion de l’aéroport. Elle a opté pour la délégation de service public. Un choix à faire ….

Depuis le 1er janvier 2015, la Communauté de communes du pays d’Ancenis (Compa) est l’autorité compétente en matières d’assainissement collectif dans le territoire. Mais jusqu’ici, chacune des 29 communes gère de façon autonome ce service de traitement des eaux.

La Compa récupérant à sa charge chacun des contrats. Reste que selon que l’on habite à Vair-sur-Loire ou à Vritz, les abonnés desservis n’ont pas le même mode de gestion, de fonctionnement, ni de niveau de service et de tarifs…

Dans un souci de simplification et de meilleure lisibilité pour l’usager, l’uniformisation s’impose. Jeudi, les élus communautaires devaient choisir le mode de gestion commun à l’ensemble du territoire : soit la délégation de service public (DSP), la régie (gestion directe par la collectivité).

L’enjeu

Le choix était soit la régie, un service public unique de la Compa. Soit on externalise.

C’est finalement la DSP par affermage qui a été retenue, avec la volonté d’ouvrir, autant que possible, le marché à la concurrence. D’où l’idée de répartir le paquet en deux lots, sur plusieurs échéances, entre 2018 pour la partie centrale (Ancenis, Mésanger, Saint-Géréon) et l’autre partie entre 2019 et 2023. Chaque contrat attribué prendra fin le 31 décembre 2025.

Dans un contexte où la question environnementale prend de plus en plus de place et où les normes deviennent toujours plus complexes, la Compa a choisi de faire appel à un des poids lourds (Véolia, Lyonnaise des eaux…).

Le débat

Comme souvent (pour ne pas dire comme toujours), il est venu porté par la voix de Rémy Orhon.

L’élu ancenien s’appuie sur un rapport synthétique, relevant les passages où sont mentionnés les « avantages importants en faveur de la régie », « le principe déquilibre des comptes » et « la transparence ». « En effet, le consommateur paie un prix reflétant de façon transparente les seuls coûts du service », poursuit l’élu de Mieux Vivre à Ancenis.

Concernant le coût d’exploitation en régie, l’élu a insisté sur « l’importance d’un raisonnement sur le long terme ». Pour lui, « les économies déchelles réalisées dans le cadre dune DSP profitent nettement moins à léconomie locale quau montant des dividendes. A contrario, la régie a une politique dachats et de travaux entièrement transparente, grâce aux procédures dappels doffres garantissant léthique. Elle permet plus facilement aux petites et moyennes entreprises locales daccéder à la commande publique. »

Selon lui, le choix devrait se porter sur « un mode de gestion mixant gestion directe et externalisation de prestations accessibles aux entreprises locales ». D’où son abstention pour le vote.

Jean-Pierre Belleil, vice-président en charge de l’environnement, s’est chargé de lui répondre en s’interrogeant sur « la capacité de la collectivité à mettre en place une régie. Vu le niveau du nombre d’abonnés, on sait très bien que pour renouveler le matériel, on n’arrivera pas à avoir les mêmes prix que des délégataires qui travaillent sur toute la France. » Et de souligner, dans le même temps, « que le territoire compte un grand nombre de stations qui ne sont pas aux normes… »

Aéroport : « Une plateforme coûteuse et peu performante »

Le site est exploité par le groupe Vinci Airport dans le cadre d’une DSP. Cette DSP, valable sept ans, arrive à échéance au 31 mars 2018. D’où le choix de reconduire, ou non, cette délégation.

Les élus se sont prononcés en faveur de la DSP, conformément à l’avis de la commission consultative des services publics locaux. Un choix qui repose sur le souhait de confier l’équipement à un opérateur spécialisé et compétent, « choix rendu possible par le potentiel de développement de la plateforme susceptible d’intéresser des opérateurs privés », avance la délibération.

Un avis contesté par Rémy Orhon, qui souhaite de nouveau relancer la proposition de l’aéro-club de gérer l’aéroport « pour un coût très inférieur pour la Compa ».

Selon lui, la filiale du géant Vinci n’aurait pas répondu à ses obligations de développement de la plateforme. Et d’étayer : « Pour rappel, en 2015, le nombre de vols commerciaux était deux fois moins important qu’avant le début de la DSP, en 2010. Sans compter que le nombre de ces vols et de leurs passagers dépend essentiellement de l’activité du FCN Atlantique. Par ailleurs, environ 75 % des 10 522 mouvements sont liés à l’activité de l’aéro-club. » L’opposant s’est donc opposé au choix de la délégation.

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