les boues rouges en Méditerranée…

La France a été pendant très longtemps le premier producteur de Bauxite qui permettait alors la production d’alumine. Le procédé élaboré par Bayer utilise de la soude qui produisait une quantité importante de rejets qui était déversée dans la mer. Cette autorisation de rejeter dans la mer devait s’arrêter en 2015 suite à l’arrêté préfectoral datant de 1996. Donc l’entreprise avait du temps pour valoriser ces déchets. En 2014, nous assistons à une réunion où des valorisations sont mises à l’honneur, c’est l’objet de cette vidéo:

Mais la suite semble avoir eu quelques ratés puisque la société ALTEO a été notifiée de sa mise en examen par la tribunal judiciaire de Marseille en octobre 2023, plus de détail sur le site Actu-environnement.

« Arsenic, uranium 238, thorium 232, mercure, cadmium, titane, soude, plomb, chrome, vanadium, nickel : voilà quelques composants des « boues rouges » déversées chaque jour par centaines de tonnes dans la squale_juvenile_peche_cassis_20150716mer Méditerranée. Une canalisation construite en 1966 rejette ces déchets à sept kilomètres des côtes, au cœur d’un site remarquable par sa biodiversité, devenu en avril 2012 le parc national des Calanques.

En un demi-siècle, près de trente millions de tonnes ont été répandues à deux cent cinquante mètres de profondeur. Elles dispersent leurs éléments toxiques du golfe de Fos à la rade de Toulon, s’ajoutant aux eaux polluées du Rhône.

Ces boues émanent de l’industrie de l’aluminium. Une histoire ancienne dans cette région : la bauxite, le minerai d’aluminium, fut découverte aux Baux-de-Provence en 1821… » (lire la suite sur le Monde diplomatique)

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« Alors que les quantités rejetées ont progressivement diminué avec un traitement à terre, l’arrêt total des rejets de boues rouges a été décrété pour le 1er janvier 2016. En fait, la canalisation sera toujours exploitée mais pour le rejet d’eaux de process (partie liquide des boues rouges, ultrabasique, et contenant encore des éléments toxiques comme la soude).

En effet, l’arrêté préfectoral de 1996, pris en lien avec les objectifs de la convention de Barcelone pour la protection de la Méditerranée ratifiée en 1998, impose à l’industriel de cesser tout rejet de boues au plus tard au 1er janvier 2016. Cette disposition a été reprise par le décret de création du parc national. Altéo étant en mesure de cesser ces rejets, le Préfet des Bouches-du-Rhône a publié un nouvel Arrêté autorisant l’exploitation de l’usine de production d’alumine de Gardanne pour 6 années supplémentaires…. »

Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/actualites/4397-boues-rouges-pollution-Mediterranee

 

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