SCOP TI et 1336

SCOP TI et 1336 ? C’est sous le nom de Scop TI, Société Coopérative Ouvrière Provençale de Thés et Infusions que 58 coopérateurs des 76 salariés surnommés « les Fralibs » pendant la lutte, relancent une production sur le site de Gémenos.

1336, c’est l’équivalent de 3 années et 241 jours…Soit la durée du bras de fer qui a opposé une petite souris (les salariés de l’usine Fralib) à un gros éléphant (la multinationale anglo-néerlandaise Unilever : 1er producteur de glace et de thé au monde : Lipton, etc.).

A quelques kms de Marseille, des salariés ont résisté pour conserver leur travail et préserver leur usine de Gémenos, vouée à la fermeture. Après avoir donné de la voix tout l’été, puis le suivant, et encore le suivant, et après 1336 jours d’une mobilisation exemplaire, les ex-salariées de Fralib ont fini par l’emporter en reprenant l’usine en SCOP TI (Société Coopérative Ouvrière Provençale de Thés et d’Infusions) et en lançant la marque de thés et d’infusions 1336. 

Une marque très symbolique de thés & infusions natures et aromatisés, aux arômes 100% naturels. Tous les thés et infusions sont fabriqués à Gémenos, près de Marseille, par la soixantaine de cigales de la coopérative SCOP TI.

Scop TI s’engage donc dans la voie d’une nouvelle organisation, plus humaine, moins hiérarchisée où chaque voix compte.

Communiqué mis en ligne le dimanche 31 mai 2015 sur http://www.millebabords.org/

Communiqué des Scopistes

Voilà , c’est officiellement parti !!
UNE PREMIÈRE VICTOIRE « SYMBOLE »

Pendant 1336 jours, les Fralibs ont mené une lutte sans pareil pour conserver un fleuron de l’industrie sur le territoire français depuis plus d’un siècle, une usine de + de 12 000m2 située à Gémenos depuis 1989 et dans laquelle sont fabriqués thés et infusions.

Pendant 1336 jours, des femmes et des hommes se sont relayés pour faire peser leur droit face aux dérives d’un capitalisme obsédé par les chiffres et peu considérant des conditions de travail et de la qualité du produit vendu au consommateur.

Pendant 1336 jours, médias et citoyens de tous horizons sont venus apporter leur soutien pour que les 182 salariés de Falibs continuent de faire ronronner les machines sur le territoire français.

Et le 26 Mai 2014, la détermination et le courage de ces salariés ont été récompensés par la signature d’un protocole d’accord avec le géant Unilever.

C’est une victoire exemplaire de grande portée.

UN NOUVEAU DÉFI DE TAILLEscop ti

C’est sous le nom de SCOP TI, Société Coopérative Ouvrière Provençale de Thés et Infusions que 58 coopérateurs des 76 salariés surnommés « les Fralibs » pendant la lutte, vont relancer une production sur le site de Gémenos.

SCOP TI s’engage donc dans la voie d’une nouvelle organisation, plus humaine, moins hiérarchisée où chaque voix compte.

SCOP TI souhaite produire de la qualité en thé, infusions, nature et parfumé avec arome 100% naturelle.

Rebâtir la filière agricole provençale, décimée par les stratégies de délocalisation menées par les grands groupes de l’agro-alimentaire.

Aujourd’hui le mardi 26 mai 2015, SCOP TI lance deux nouvelles marques de thés et infusions au niveau national, qui sera référencée dans une grande partie des réseaux de distribution.

Ces marques seront l’emblème à la fois d’une lutte historique et d’un ensemble de valeurs aujourd’hui centrales : le « manufacturé en France » dans le respect des travailleurs et l’exigence d’une qualité 100% naturelle et gustative.

C’est désormais au tour du consommateur de participer à cette belle aventure en choisissant les thés et infusions de la coopérative SCOP TI dans les rayons des grandes surfaces et réseaux spécialisés ! En devenant des « consom-acteurs »

Amicalement les SCOPTISTES !!!

Où acheter 1336 et SCOP TI: http://www.scop-ti.fr/produits.html

Article intéressant sur SCOP TI et 1336

Et sur Bastamag: « Les anciens de Fralib et leur coopérative lancent le thé de la transformation sociale et écologique »

En ce mois de aout 2017, un appel est lancé de P. Silberstein:

Les thés et tisanes « 1336 », comme 1336 jours de lutte victorieuse contre la multinationale Unilever, par Patrick Silberstein

 Un appel de Patrick Silberstein, éditeur, membre de l’association pour l’Autogestion, pour donner un avenir et toujours plus de sens économique et politique à la coopérative des ex-Fralib. 
Il était une fois une multinationale à qui rien ne résistait. Elle n’était d’ailleurs pas habituée à ce qu’on lui résiste. Maître des capitaux, des machines et des matières premières, elle achète le travail et déplace les sites de production à sa guise. Jusqu’au jour où les salarié-es ont dit qu’après tout l’usine était leur.
L’histoire, est largement rendu compte dans les colonnes de ce site. La multinationale a dû lâcher du lest, reculer, mais reculer comme un éléphant dans un magasin de porcelaine en essayant de tout casser sans que ça ne se voit trop.

Jour après jour, mobilisation après mobilisation, un projet est né : faire vivre une coopérative de salariée-es, née de la défaite d’Unilever, comme un trait planté dans le flanc du capital.

Travailler, produire, vendre, se payer et prendre les rênes de la société, ne serait-ce que ceux d’une scop. Vieux rêve autogestionnaire que de Fralib en Scop-Ti, les salarié-es vont mettre en œuvre.
Comme ils aiment à le rappeler, « les 1336 jours de lutte des Fralib pour sauver leur usine marseillaise et leurs emplois ont marqué l’histoire du mouvement ouvrier par leur dénouement en faveur d’une justice sociale et par la récupération de l’entreprise sous forme de coopérative ».

La démarche, écrivent-ils, articule création d’une coopérative, gestion démocratique « garantissant l’instauration de qualités de travail satisfaisantes pour tous » et scop ti et 1336« engagement dans une recherche de développement de productions de qualités, inscrites dans une perspective de soutenabilité économique et environnementale ». Il s’agit de « parvenir, à moyen ou à long terme, à l’élaboration de circuits d’échanges relativement courts conçus dans une perspective de développement durable ».
Pour avancer dans cette direction, la coopérative entend «promouvoir la réimplantation et la relance d’une activité de production d’herbes aromatiques, arboricoles de qualité, en particulier en France et dans un périmètre local, et participer à la reconstitution de ses filières ».

Scop-Ti voit loin et veut dessiner un paysage économique, productif et social alternatif. Pas de proclamations ronflantes, non, juste une feuille de route claire : « Notre but est de privilégier des partenariats avec des producteurs de proximité et de réhabiliter ainsi des savoir-faire, abandonnés ou en déclin, de manière à garantir l’approvisionnement de matières premières au sein d’un circuit viable et équitable. […] Les salariés de Scop-TI se positionnent ainsi en faveur d’une éthique, d’un ensemble de valeurs qui soutiennent l’adoption d’un mode de production et de consommation différent […] qui incitent à replacer l’humain au centre de préoccupations sociales, économiques, environnementales raisonnées. C’est de cette manière que Scop-TI décline son engagement social et ses valeurs, à travers la devise portée en exergue sur le devant de son usine, forte d’une histoire singulière et d’une ligne philosophique à part entière: “engagée sur l’humain, engagée sur le goût”

Comme autrefois celui des Lip, le message a été entendu. Tisanes et thés ont été achetés, vendus, proposés aux comités et restaurants d’entreprise, aux municipalités, aux épiceries de proximité et aux grandes surfaces. Des citoyens-nes, des groupes militants, des associations, des syndicats se sont emparés du message et ont glissé avec entrain un caillou dans la chaussure du capital en vendant des milliers et des milliers de boîtes de thé et de tisane.

Dans leur communiqué du 13 juillet 2017, la coopérative rappelle que le projet de Scop-Ti est aussi le nôtre : « Après une première année de remise en route et de conquête de marchés, l’activité a véritablement repris au cours de l’année 2015. SCOPTI s’est imposée comme un acteur significatif du marché, que ce soit sous les marques des principales enseignes de la distribution française mais aussi sous ses propres marques 1336 et SCOPTI Bio. Environ 10% des marques de distributeurs de thé et infusions sont ainsi fabriquées à Gémenos, ce qui devrait représenter un chiffre d’affaire global avoisinant les 3M€ en 2017 ».

Le combat continue parce que le court terme a été atteint : les coopérateur-trices travaillent « autrement » et font l’expérience du « travail libéré », la coopérative produit, vend et embauche.

Il faut maintenant, dans une conjoncture politique et sociale difficile, engager le fer pour donner à Scop-Ti les moyens de construire le large horizon qu’ils ont commencé à dessiner. Parce que, cela va soi, l’environnement capitaliste est hostile aux « territoires libérés ».

Afin de doter Scop-TI des moyens de son développement pour franchir une nouvelle étape de la lutte, la coopérative lance une «campagne de financement participatif» et appelle à contribuer financièrement à la «pérennisation de [son] modèle social et économique».

C’est de la responsabilité du mouvement ouvrier et du mouvement social dans toutes leurs expressions de répondre massivement à l’appel.

Adressez votre soutien financier à l’adresse suivante : 

SCOP TI – SOCIOFINANCEMENT 500, Avenue du Pic de Bertagne – ZA de la Plaine de Jouques 13420 GEMENOS Libeller les chèques à l’ordre de Scop-Ti.

Par virement :RIB : 10278 00866 00020000 406 48 – IBAN : FR7610278008660002000040648 – BIC : CMCIFR2A – CRCMM Marseille Entreprises 521 Avenue du Prado, 13008 Marseille

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