Qu’est ce qu’il en est des TAFTA, CETA et compagnie ?
Démocratie et CETA: le président Hollande souhaitait que ces accords soient conclus rapidement; nous en connaissons maintenant l’opacité. Le Conseil Constitutionnel ne trouve rien à ne lui redire (31 juillet 2017). Pour Delphine Batho, « le CETA cache un vrai scandale démocratique » (17 aout 2017) et elle le dit dans Challenges: « En attendant, ce traité cache un vrai scandale démocratique en portant atteinte à notre souveraineté nationale. La quasi-totalité de l’accord UE-Canada va en effet entrer en application provisoire fin septembre sans qu’aucun débat parlementaire n’ait eu lieu au préalable. C’est inacceptable. »…. »Ma crainte est qu’un vote de ratification intervienne trop rapidement et que nous n’ayons pas le temps d’informer les élus et de débattre correctement. ».
Le collectif « stop TAFTA » nous a régulièrement alerté sur ces accords, mais lutter contre ces accords irait-il vers un repli nationaliste? Il est nécessaire de tordre le coup à ce malentendu: « La campagne Stop TAFTA s’identifie au combat de tous les salariés ou précaires, consommateurs, défenseurs de la planète, des droits humains, de la cause animale, petits paysans ou petits entrepreneurs qui œuvrent de part et d’autre de l’Atlantique dans une perspective de défense de la démocratie, de justice sociale et écologique et qui considèrent comme nous que les droits économiques, sociaux et environnementaux se défendent et se construisent tous et toutes ensemble.
Ces solidarités et convergences appellent ainsi le partage de valeurs et de principes fondamentaux : le respect des droits de tous les êtres humains à se mouvoir, s’exprimer et s’organiser, l’exigence de soutien des plus fragiles et discriminés et la reconnaissance de l’impératif d’égalité de tous et toutes. »
Décidée par Emmanuel Macron et installée le 6 juillet « la commission d’évaluation de l’impact sur l’environnement et la santé du Ceta » est composée d’économistes, proches d’Emmanuel Macron, de lobbyistes, d’experts « arbitre » dans les tribunaux arbitraux que consacre justement ce type d’accords de libre-échange. Bref, uniquement de l’« expert » de premier choix pour les pro-Ceta ! (Politis)