la santé en grève à Nantes, octobre 2018: démissions de 70 élus, démissions de 120 médecins, grève à l’hôpital St Jacques et à l’hôpital de Santé Atlantique
voir également le dossier de Bastamag: en ce mois d’octobre 2018, BASTAMAG sort une série d’enquêtes à commencer par cet article du 4 octobre: « Depuis plusieurs mois, un mouvement social d’ampleur agite les hôpitaux psychiatriques. À Amiens, les soignants sont en grève depuis trois mois. À Rouen, ils ont mené une grève de la faim pendant 18 jours. Au Havre, ils ont campé deux semaines sur le toit des urgences. Des collectifs se montent, des manifestations s’enchaînent. »…
octobre: à Nantes le personnel de Santé Atlantique est en grève, quel avenir pour les travailleurs de la santé et les patients ?
Désorganisation du secteur de la santé: « nous ne sommes que des numéros sur les plannings, nous travaillons dans un service un jour, puis dans un autre la semaine qui suit, avec des amplitudes horaires qui peut aller jusqu’à 9-10h par jour. Nous sommes des infirmières jetables ». Voilà ce que nous pouvons entendre du « malaise social » que peut vivre l’ensemble du personnel de la santé, et plus particulièrement à Nantes, où le personnel de Santé Atlantique est en grève depuis 7 jours. Véritablement se pose la question quel avenir pour les travailleurs de la santé et des patients?
7ème jour de grève: (la grève s’est arrêtée au 9ème)
Cette désorganisation est menée tambour battant sous les gouvernements libéraux ou « sociaux-démocrates ». Les directions administratives sont aux ordres des ARS. Cette désorganisation est un prélude à ce qui se jouera pour le futur CHU nantais.
En ce 16 octobre 2018, une grande partie du personnel de Santé Atlantique est en grève. Il dénonce la désorganisation du travail dans les nouveaux locaux de Santé Atlantique qui fait partie du groupe Elsan (groupe leader de l’hospitalisation privée en France), Ce groupe a entrepris de regrouper sur le même site, à Saint-Herblain, la Polyclinique de l’Atlantique, l’Institut de la main (Jeanne-d’Arc), la clinique Saint-Augustin et Sourdille (ophtalmologie).
La santé LOW COST:
Au fil des années, nous avons vu apparaître des disparités croissantes au sein du personnel: des disparités de responsabilité, chaque métier devant se recentrer sur son « cœur de métier », une augmentation du personnel hiérarchique: du n+1 au n+5… avec une envolée des salaires ou des avantages en nature pou les n+3,+4,+5…et un tassement pour les bas salaires, et une augmentation du nombre de personnels travaillant à 50-60% d’un temps complet: les cadres jouant avec des tableaux d’effectifs et d’horaires pour satisfaire à la diminution des recettes de l’hôpital. Ce qui se traduit sur le terrain par: « On nous demande sans cesse de nous adapter. Par exemple on peut nous réclamer la veille de prendre nos RTT (congés) le lendemain »…
Depuis les années 1980, nous avons assisté dans l’industrie à une désorganisation des grandes entreprises au bénéfice de sous-traitants dont nous avons vu avec la crise de 2008 qu’ils sont les premiers touchés lors de celles-ci: Renault avec ses sous-traitants de sellerie, de moteurs, …EDF en ERDF, etc…Avec la disparition de certains CE.
Dans le secteur de la santé, nous voyons au contraire une redistribution des rôles entre le secteur publique et le secteur privé: la médecine libérale venant même au sein des hôpitaux publiques sous formes de consultations. Une fermeture quasi-systématique de petits hôpitaux de campagnes dont un grand nombre de maternité (Carhaix,…). Une accélération de ses regroupements avec la loi de Marisol Touraine avec la création des Groupements Hospitaliers de Territoire. Un rapprochement des EHPAD avec les petits hopitaux.
Sur Nantes, la volonté pour la société ELSAN de regrouper différentes spécialités majeurs comme l’institut de la main, Sourdille, « impose d’harmoniser les statuts »: une grève avait déjà eu lieu en juin 2017, le personnel était à bout. « Sans attendre les négociations, le personnel a fait connaître son exaspération « Nous sommes à bout. On a tiré le signal d’alarme à diverses reprises, mais on ne nous entend pas. Ça a fini par déborder. »
« On nous demande sans cesse de nous adapter, d’évoluer dans notre travail »
Les salariés dénoncent le bas niveau des salaires. « Comme agent de service, je perçois 1 100 € net par mois », dit une femme qui sera en retraite dans quelques mois. « Moi, en qualité de brancardier, je touche 1 180 € », ajoute un homme. « Quant à moi, je suis infirmière, j’ai vingt-neuf années d’expérience et mon salaire est de 1 850 € net… » Une autre infirmière a calculé que, compte tenu de son temps de travail, son salaire horaire était de 11,20 € !
Au-delà des revendications salariales, le personnel se plaint des conditions de travail.« On nous demande sans cesse de nous adapter. Par exemple on peut nous réclamer la veille de prendre nos RTT (congés) le lendemain, parce que l’activité des médecins a baissé. Certaines collègues sont victimes de burn-out, de dépressions. Il y a sans cesse des réorganisations pour faire des économies. La gestion financière l’emporte sur l’humain. »
Les réformes qui sont faites pour secourir le système de santé malade, ne sont en fait que des contre-réformes allant dans le sens d’une régression sociale, d’une augmentation des inégalités pour le profit de quelques actionnaires, qui pour certains partiront aux USA, ou au Portugal pour ne pas payer d’impôt et qui reviendront vite se faire soigner en France parce qu’ils seront mieux remboursés.
plus d’infos sur http://lecellier.info/resister-2/resistance-ouvriere/sante-rentre-resistance/
« psychiatrie: l’état d’urgence »:
Dans le même temps où nous voyons un malaise grandir au sein du personnel travaillant dans le secteur de la santé, certains s’avancent pour dire qu’il est en crise: les derniers en date du 13 septembre ne manquent pas de culot, il s’agit de 2 personnages qui viennent de publier: « psychiatrie: l’état d’urgence ». Alors que nous savons que tout est mis en œuvre par « nos » dirigeants pour désorganiser les structures, pour désunir les différents métiers, pour isoler le personnel,(avec une augmentation de la souffrance au travail, des suicides, serait-ce la même méthode managériale qu’avait utilisée la direction de France-Telecom, soupçonnée d’avoir mis en place une politique de déstabilisation des salariés, entre 2008 et 2009 ?).
Marion Leboyer et Pierre-Michel Llorca, les auteurs de Psychiatrie : l’état d’urgence, sont co-directeurs de la fondation Fondamental, co-éditeur avec l’institut Montaigne de l’ouvrage. Jusqu’ici, rien de surprenant. La personne qui siège à la tête du conseil d’administration (CA) l’est un peu plus : il s’agit de David de Rothschild, PDG de la banque d’affaires du même nom. Parmi les membres du CA, entre un représentant des hôpitaux de Paris, des représentants d’universités, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), on trouve aussi la présidente d’une société de conseil en ressources humaines qui travaille essentiellement pour des laboratoires pharmaceutiques, et le PDG d’un groupe privé de cliniques psychiatriques, Sinoué. Le groupe Sinoué, fondé au début des années 2000, possède aujourd’hui une dizaine d’établissements psychiatriques privés en France et en Angleterre. « Le conseil d’administration reflète l’objet de la fondation, qui est d’associer privé et public, répond Pierre-Michel Llorca. Les fondations de coopération scientifiques allient public et privé, c’est leur principe. ».
ELSAN
« Créé en 2000 par Claude Bébéar, fondateur du géant des assurances Axa, l’Institut Montaigne est financé par de très grandes entreprises françaises comme Air France, Bolloré, Carrefour, SFR, Sanofi, Bouygues, Dassault, Orange, Veolia, Vinci, Total, Engie, LVMH, la Banque Lazard ou le Crédit agricole, ainsi que par des entreprises moins connues comme Elsan, le « leader de l’hospitalisation privée en France », dont quelques cliniques psychiatriques privées. » (bastamag) Tient donc comme on retrouve ELSAN.
13 octobre, Nantes: le personnel de Santé Atlantique à bout
Les infirmières sont en grève. Elles dénoncent une mauvaise organisation du travail dans les nouveaux locaux du groupe Elsan, à Saint-Herblain.
Elles affichent leur détermination devant les milliers d’automobilistes qui transitent matin et soir par le boulevard Charles-Gautier, à proximité du centre commercial Atlantis et du redoutable rond-point d’Armor : une grande partie du personnel de Santé Atlantique est en grève. Il dénonce la désorganisation du travail dans les nouveaux locaux.
Santé Atlantique fait partie du groupe Elsan (groupe leader de l’hospitalisation privée en France), qui a entrepris de regrouper sur le même site, à Saint-Herblain, la Polyclinique de l’Atlantique, l’Institut de la main (Jeanne-d’Arc), la clinique Saint-Augustin et Sourdille (ophtalmologie).
Des bâtiments neufs ont été inaugurés récemment. L’Institut de la main s’est installé dans les lieux en mai dernier, puis une grande partie de la polyclinique de l’Atlantique, en juillet. Le 12 novembre, ce sera au tour du service orthopédique de la clinique Saint-Augustin.
En parallèle, les travaux se poursuivent pour accueillir l’ensemble de Saint-Augustin, au printemps prochain, puis, quelques mois plus tard, Sourdille.
« Les bâtiments sont grands, beaux, mais l’organisation n’est pas au point malgré nos demandes répétées. Aucune concertation n’a eu lieu pour harmoniser les pratiques, dénonce Delphine Bly, infirmière en chirurgie orthopédique de la main et membre du CHSCT. Notre service est au bord de la rupture. Nous avons des collègues en pleurs car elles ne peuvent plus assurer correctement leur travail auprès des patients. »
Des négociations sont en cours avec la direction pour trouver une issue. En attendant, le personnel refusant d’assurer un service minimum, des patients en chirurgie puis en maternité ont dû être transférés dans d’autres établissements de soin (au CHU, à Confluent, à la clinique Bretéché, à Jules-Verne.)
« Les difficultés actuelles sont inhérentes au regroupement », admet Thomas Divisia, le directeur, qui insiste sur sa « volonté de maintenir le dialogue social ».
12 octobre, Indre : démissions de 70 élus pour sauver une maternité
Près de 70 élus de l’Indre ont présenté leur démission jeudi 11 octobre. Ils protestent contre la fermeture de la maternité de la commune du Blanc (Indre). Dans ce service, plus aucun acte médical n’est pratiqué depuis juin, faute de professionnels de santé.<iframe width= »560″ height= »315″ src= »//embedftv-a.akamaihd.net/0c2963b51981131037a18f853f0b0c96″ frameborder= »0″ scrolling= »no » allowfullscreen></iframe>
« Nous, élus, démissionnons, car nous sommes désespérés par la violence faite aux femmes de nos territoires », déclare une élue, au soir du jeudi 11 octobre. Les mots sont durs, les gestes lourds de sens, devant la préfecture de Châteauroux (Indre). Plusieurs dizaines d’élus ont officiellement rendu leur écharpe, geste de colère et d’amertume. « On est désespérés de ne pas se faire entendre, de ne pas se faire écouter par le gouvernement », explique Annick Gombert, maire démissionnaire du Blanc (Indre). « On est une région qui a besoin de crier, comme beaucoup de régions rurales, et il faut avoir le courage de ses opinions et le défendre, ce monde rural », ajoute Jean-Louis Camus, maire démissionnaire de Mézière-en-Brenne (Indre).
Un rapport très critique des autorités sanitaires
L’objet de leur coup de sang : l’avenir de la maternée du Blanc (Indre), dans cette commune de 7 000 habitants. Fermée depuis juin, faute de personnel, elle vient de faire l’objet d’un rapport très critique des autorités sanitaires et pourrait donc ne jamais rouvrir. Une angoisse pour les futures mamans, obligées désormais d’accoucher à plus d’une heure de route. Cette semaine, trois gynécologues et obstétriciens ont proposé un plan de relance de la maternité, dont le sort doit être décidé vendredi 19 octobre. En démissionnant massivement, les élus espèrent enfin faire entendre leur voix.
12 octobre, Saint-Brieuc. démissions de 120 médecins à l’hôpital
Tous les médecins, soit 120 praticiens, ont démissionné en bloc de la commission médicale d’établissement de l’hôpital de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), mardi 9 octobre. Cette démission risque de bloquer le projet de construction du pôle ambulatoire. Elle va aussi déclencher une enquête de l’agence régionale de santé (ARS).
Les 120 médecins et chefs de service qui siègent au sein de la commission médicale d’établissement ont mis leur menace à exécution. Ils ont tous démissionné de cette instance, qui assure le bon fonctionnement du centre hospitalier. lors de la réunion mensuelle qui s’est tenue mardi 9 octobre.
Ils se sont aussi retirés des différentes commissions internes. « Une première dans l’histoire de l’hôpital, qui nous laisse un sentiment de grande tristesse, confie ce chef de pôle. Cela montre que notre hôpital ne va pas bien. »
Dialogue difficile entre le corps médical et la direction
Cette démission collective témoigne d’un grand malaise dans les relations entre le corps médical et la direction hospitalière. Depuis des mois, le dialogue était devenu très difficile. Les désaccords portent, entre autres, sur le mode de gouvernance, les projets de l’hôpital et la construction du futur pôle ambulatoire.
« Nous ne sommes même pas associés à ce projet qui va coûter 25 millions d’euros et qui est conduit sans aucune concertation », se désole ce médecin.
Une crise inédite dans l’histoire de l’hôpital
Selon le Dr Christian Brice, médecin urgentiste et délégué de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), les médecins ont démissionné de la CME car « dans les services, on leur reprochait un peu de cautionner les décisions de la direction. Leur acte marque un tournant. Aujourd’hui, la direction n’a donc plus d’interlocuteurs. Le dialogue est rompu. »
La nouvelle présidente de la CME, le Dr Cynthia Garignon, qui a remplacé le Dr Benoit Moquet au cours de l’été, a elle aussi remis sa démission. « C’est triste de voir des praticiens, très engagés dans l’évolution du centre hospitalier, jeté l’éponge de cette façon », rapporte ce chef de service.
28 septembre 2018, Nantes. Psychiatrie : les personnels de l’hôpital Saint-Jacques sont à bout |
Face aux situations de violence, les personnels du pôle psychiatrique du CHU de Nantes, à Saint-Jacques, sont en grève contre les souffrances au travail.
« Ces derniers mois, voire années, les conditions de travail à Saint-Jacques se dégradent, notamment avec une recrudescence de la violence », souligne Éloïse Tiné, infirmière membre du Collectif psy. Ce dernier a été mis en place à la suite d’une énième agression, en juin. Le collectif porte la volonté des personnels de « retrouver du sens à leur travail et surtout avoir des moyens physiques. Les personnes investies ne se retrouvent plus dans leur conception du soin en psychiatrie ».
La violence est omniprésente dans les paroles des personnels. « Il y a un véritable ras-le-bol. Les tensions sont toujours présentes en psychiatrie, mais là il s’agit d’agressions violentes. D’habitude, on gère ça humainement, mais il n’y a plus assez de personnel », poursuit la porte-parole du collectif.
Avec l’inter-syndicale, le collectif va interpeller ce vendredi 28 septembre au matin la direction générale du CHU à l’occasion de la réunion d’un comité technique d’établissement (CTE). Les personnels se rassembleront à partir de 9 h 30 devant l’immeuble Deurbroucq. La direction assure « ne pas banaliser la situation ». La directrice rappelle les efforts réalisés sur la formation des personnels à la prévention des situations de violence. Et, précise Élise Doucas, depuis l’incident du mois de juin, la direction a créé une équipe de sécurité dédiée dont le recrutement est en cours. « En attendant, cette mission est assurée depuis le début de la semaine par une prestation extérieure ».
mars 2016, A Nantes, les urgences manifestent à l’hôpital Saint-Jacques
Des personnels de différents services des urgences, en grève, manifestent à l’hôpital Saint-Jacques
Une soixantaine de personnes manifestent sur le site de l’hôpital Saint-Jacques, à l’occasion de l’inauguration des locaux rénovés du service psychiatrie. Un rassemblement à l’appel des syndicats FO, CGT, SUD et CFDT du CHU de Nantes Personnels des urgences, de la médecine polyvalente urgence et des urgences médico psychologiques, en grève, ont demandé à être reçus par Johanna Rolland, présente à l’inauguration. La maire a accepté de recevoir une délégation d’une quinzaine de personnes.
juin 2016
©CHU de Nantes 26/06/2017
Hôpital Saint-Jacques : soignant cherche renfort
Les soignantes du service de médecine physique et de réadaptation (MPR) de l’hôpital Saint-Jacques sont en grève depuis le 7 avril. Leurs réclamations ? Du renfort face au manque de personnel. Un constat que partage la direction du CHU de Nantes.
Elles sont épuisées. Depuis le 7 avril, le personnel du service de médecine physique et de réadaptation (MPR) de l’hôpital Saint-Jacques, au sein du CHU de Nantes, sont en grève. Mais « comme elles sont en sous-effectif, elles sont assignées tous les jours dans leur service », rapporte Marie-Paule Chauvière, représentante du personnel pour la CGT au CHU, et ancienne aide-soignante du service.
Au sein du service de MPR, les 30 patients handicapés lourds sont pris en charge par 2 infirmières et 6 aides-soignantes le matin, 2 infirmières et 3 aides-soignantes l’après-midi, et 1 infirmière et 1 aide-soignante la nuit. « Ce n’est pas suffisant, dénonce Marie-Paule Chauvière. Les soignantes demandent une infirmière supplémentaire le matin, une aide-soignante de plus l’après-midi ainsi qu’une aide-soignante et une infirmière en plus la nuit. »
L’erreur, un risque lié au manque d’effectif
Le service, auparavant dédié à la rééducation, s’est spécialisé aujourd’hui en chirurgie du handicap. « La montée en charge de l’activité du service a été progressive mais il n’y a pas eu pour autant d’effectif supplémentaire », explique Marie-Paule Chauvière. Actuellement, la charge de travail est telle « que les soignantes n’ont plus le temps de prendre leur pause et multiplient les heures supplémentaires ». Et d’ajouter : « Pour le moment, il n’y a pas de répercussion sur la prise en charge des patients, ni d’erreur commise, mais les soignantes, épuisées et surmenées, craignent ce risque lié au manque d’effectif. »
Face à la situation, elles ont été reçues par la direction du CHU de Nantes, qui a chiffré le besoin en personnel (322 583 euros annuels au minima pour 1,8 ETP AS et 4,3 ETP IDE) et en a informé par courrier l’Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire fin mars. « Nous n’avons pas obtenu de réponse », indique Marie-Paule Chauvière. Et n’ont pas été reçus par l’ARS quand le syndicat et des membres du personnel se sont déplacés.
Soutien en demi-teinte de la direction
« Nous sommes conscients de la lourdeur des prises en charge dans notre unité de MPR, rapporte Luc-Olivier Machon, directeur des ressources humaines au CHU de Nantes. Et pour y faire face, il faut des dotations financières complémentaires de l’ARS pour augmenter les effectifs, ou la régulation de la charge en soins et donc les admissions. » Comme l’ARS n’a pas donné suite au courrier envoyé, la direction a opté pour la seconde solution. « Depuis avril, les entrées sont régulées », ajoute-t-il. Mais pour la représentante de la CGT, « cette mesure de régulation n’a duré qu’une semaine. Certes, elle court toujours, mais la prise en charge au sein du service est toujours de trente patients. Nous voulons une mesure pérenne. »
Laure Martin
PS : Nous avons sollicité l’ARS Pays de Loire, qui nous a expliqué que « la gestion des ressources humaines relève de la direction de l’établissement au regard de son organisation interne ». Cette situation n’est donc, à leurs yeux, qu’une question d’organisation…
septembre 2016, Hôpital : infirmiers et personnels soignants se mettent en grève pour dénoncer leurs conditions de travail
Ils descendent dans la rue, mardi, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et la rigueur budgétaire affectant le domaine de la santé.
Ce qu’il faut savoir« On n’est pas des machines, on est des êtres humains. » Les infirmiers, en mal de reconnaissance, mais aussi les aides-soignants et autres personnels hospitaliers, sont appelés à se mobiliser, mardi 8 novembre, contre la dégradation de leurs conditions de travail et la rigueur budgétaire affectant la santé. Des manifestations sont prévues dans toute la France et seront à suivre sur franceinfo.
Grève nationale. Les fédérations FO, CGT, SUD et CFTC de la fonction publique hospitalière, mais aussi, fait rare, une vingtaine d’organisations infirmières salariées, libérales ou étudiantes, ont choisi la même date pour tirer la sonnette d’alarme.
Manifestation à Paris. A Paris, un cortège doit s’ébranler vers 10h30 de Montparnasse en direction du ministère de la Santé dans le 7e arrondissement, où seront reçues des délégations, selon les syndicats.
Étranglement budgétaire et manque de personnel. Les griefs sont nombreux et partagés, même si l’intersyndicale FO-CGT-SUD et le mouvement unitaire infirmier ont chacun leurs revendications. Ils dénoncent également l’augmentation de l’activité et les cadences infernales.