Appel pour la tenue des états généraux du handicap sur le département – (juin 2021)
Élections départementales en Loire-Atlantique-canton de Nort-sur-Erdre
Depuis plusieurs années, nous assistons régulièrement à des grèves au sein des établissements de santé en Loire-Atlantique, dues à la pressurisation de l’ARS sur les finances de ces établissements (de même pour les EHPAD). Les conséquences de cette pressurisation sont une dégradation de la qualité de travail, une précarisation des soignants (embauche à temps partiel, CDD, des horaires qui empêchent une vie sociale dans la cité,…), des difficultés accrues de possibilité d’accueil des personnes en situation de handicap ou en situation de perte d’autonomie (liste d’attente de 1 à 2 ans,…).
Considérant que La conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA) n’est autre qu’au service de l’ARS et ne joue pas son rôle de contre-proposition dans le cadre du Projet Régional de Santé, il est urgent que les politiques se saisissent de cette question et reprennent la main sur l’organisation des soins au moins sur le département. Cela passe par l’organisation et la tenue des États Généraux du Handicap sur le département.
il y a un manque criant de lieux pouvant accueillir les personnes handicapées, et notamment des ESAT (https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/handicap-et-travail/article/esat-etablissements-ou-services-d-aide-par-le-travail). On ne peut se satisfaire de la création de 40 places en SAMSAH sur les 6 années du mandat précédent. Il serait nécessaire de faire dans un premier temps un diagnostic sur le département à travers la Maison Départementale du Handicap (MDPH).
MDPH 44
Voilà ce que nous apprenons sur le site du département: Le Département accompagne, près de 95 000 habitant·e·s en situation de handicap de tous âges. Il finance notamment les aides en faveur du maintien à domicile. 7 600 personnes perçoivent la Prestation de compensation du handicap et 850 personnes l’aide ménagère. En 2020, le Département met l’accent sur des modes de prise en charge alternatifs, tels l’accueil à domicile et l’habitat inclusif. Il poursuit la modernisation de la Maison départementale des personnes en situation de handicap et va lancer un site internet dédié au handicap pour améliorer l’information des habitant·es.
Chiffre-clé: En 2020, 192 600 580 € seront consacrés à l’engagement pour les personnes en situation de handicap. Cela représente 13,5 % du budget total du Département.
Nous savons que l’isolement est le principal danger pour ces personnes, d’autant plus en ce temps de crise sanitaire. Dans la l’agglomération de Nantes, ils peuvent passer inaperçus et disparaître dans le paysage…
Vers les états généraux du handicap
Il est nécessaire de lancer de véritables états généraux du handicap avec les acteurs du terrain: infirmiers, éducateurs mais aussi les associations de personnes en situation de handicap (comme les Groupes d’Entraides Mutuel _http://lesgem.org/ Il en existe un sur Ancenis) mais aussi les associations de familles (UNAFAM , PAS-A-PAS,…). Il arrive également que les usagers soient représentés au sein des établissements par des membres de la CLCV par exemple.
Il est urgent de faire un état des lieux pour que les personnels, les usagers soient enfin écoutés et qu’une véritable place soit faite au handicap dans la cité et non plus sous la forme d’une « sous-traitance » (beaucoup d’ESAT travaillent actuellement pour d’autres entreprises, le « coût » du travail étant bien moins cher ou interviennent au sein d’autres entreprises sous l’aspect de l’entretien des locaux ou des espaces verts, contournant d’une certaine manière, la loi puisque l’entreprise « remplit » ainsi son « quota » de salariés handicapés…).
Mettre un terme à la précarisation du personnel
Nous n’oublierons pas la fermeture de l’IME de Varades, fermeture prévue sur 5 ans en 2013 (https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/varades-la-fermeture-de-lime-suscite-des-craintes-1497185) alors qu’il manque des places d’accueil: un véritable gâchis. Le département doit s’inviter à la table des négociations pour mettre un terme à la pression que l’ARS exerce sur les établissements dans une perspective de fermeture des lits, le handicapé en appartement coûte moins qu’en institution, même si il retourne fréquemment à l’hôpital. La MDPH se doit de porter une vision d’avenir et sortir les établissements des contraintes morbides (budgétaire et autres) que l’ARS leur impose.
Vous trouverez ici quelques luttes du personnel hospitalier sur le département :https://lecellier.info/resister-2/resistance-ouvriere/sante-rentre-resistance/ notamment en psychiatrie.
suite de l’appel…
États Généraux sur le Handicap
les associations au point de ….rupture
Alors que nous voyons les associations qui tirent les sonnettes d’alarme, qui essaient de renouer le dialogue et de poser les problèmes, la situation perdure…Face à la pénurie de médecins, le gouvernement donne plus de responsabilité à d’autres catégories comme les cadres infirmiers, les sage-femmes sans donner les garanties qui vont avec, autrement dit, pouvoir travailler en confort, sans pression, avec des horaires qui ne cassent pas la vie familiale et la vie sociale, le gouvernement doit donner la reconnaissance sociale qui va avec…De même pour les petites mains embauchées avec des taux horaires à 75 %.
« La crise est telle que l’Adapei de Loire-Atlantique ouvre encore plus grand ses portes aux personnes non formées. En clair, vient qui veut. … « Nous n’avons pas le choix, si nous voulons éviter de renvoyer certains de nos résidents dans leur famille », constate Blandine Jolivet. Une situation que d’autres n’ont pas pu éviter, comme l’institut médico-éducatif de l’Estuaire, à Saint-Brevin, où dix jeunes ont dû rester en partie chez eux. » (O-F Loire-Atlantique du 2 octobre 2021). L’ADAPEI du 44, est prête à embaucher 50 personnes « non-formées ».
Mesdames et Messieurs du gouvernement (ARS…) arrêtez de précariser les établissements de soin, et le personnel!
Le gouvernement « picole », le secteur santé et les patients trinquent ! La tenue des États Généraux sur la handicap sur le département est plus qu’actualité!!!
la place de la personne
Mais que dire de la place qui est donnée à la « personne » handicapée : comment le gouvernement peut-il encore indexer l’allocation qui est de 903,60€ maximum au revenu du conjoint, du pacsé etc.
« Avec 903€, je suis contente? Mais si je me marie, je n’ai plus rien? Whaou!!! »
Coup de gueule : une personne travaillant depuis un certain temps en intérim souhaite à 27 ans se poser avec sa compagne qui perçoit l’Allocation Adulte Handicapée, avec laquelle il vit depuis 2 ans, mais sa compagne voit l’allocation logement, qui est commune, de fait diminuée, (sans oublier la réforme des allocations logements qui a fait des dégâts, la démonstration est faite aujourd’hui que l’augmentation des loyers n’est pas dû à l’AL) . Se pacser voudrait dire aussi une diminution de leurs revenus. Cette solution n’est pas envisageable eu égard aux revenus de chacun , sachant que la personne qui travaille en intérim est au SMIC. La solution envisagée : que chacun puisse retrouver un logement séparé avec l’impossibilité de se pacser, l’impossibilité d’avoir des enfants, d’envisager la parentalité…
Suite au Covid, la personne en intérim retrouve enfin du travail. Elle envisage de ce côté également de se poser, elle se sent bien dans la boite, à taille humaine, dans laquelle elle travaille. La direction souhaite fêter la reprise et invite le personnel à une demi-journée à participer ensemble à une activité de loisirs. Mais les deux intérimaires présents n’y sont pas conviés, la direction leur rappelant ainsi leur statut de travailleur Kleenex.
Quelle place nos jeunes peuvent-ils trouver ? Quel avenir peuvent ils envisager ?
Alors messieurs les marcheurs, adeptes de la marche arrière, donnez la place à nos jeunes dans notre société, votez pour que la personne handicapée puisse envisager d’être parent, pour la déconjugalisation du calcul de l’AAH (plus d’infos sur le site : https://leprixdelamour.fr/)