Observatoire nantais des libertés dans l’état d’urgence
Communiqué
Interdire les manifestations n’est pas une solution
Le 25 mai 2016
La manifestation contre la loi Travail à Nantes du jeudi 19 mai a été interdite par la Préfecture. Dans un communiqué du 18 mai intitulé « Le droit de manifester doit être effectivement respecté », lObservatoire nantais des libertés dans létat durgence soulignait qu’interdire une manifestation dune part et interdire d’être présent aux manifestations dautre part – qui concernerait désormais 26 personnes – en sappuyant sur les dispositions de la loi sur létat d’urgence portent le risque de décisions arbitraires.
Il faut toujours craindre pour les libertés quand on commence à vouloir interdire de manifester…suite ici
Après le 49.3:
état des lieux – état d’urgence
Le préfet de Rennes s’acharne contre un militant du Front de gauche
Accusé par le préfet d’être un « meneur activiste », Hugo Melchior, enseignant de Rennes 2 et membre d’Ensemble !, a été « interdit de séjour » une nouvelle fois dans le centre de Rennes, ce jeudi 26 mai de 7 heures à 24 heures… Alors qu’il venait d’être déjugé par le tribunal administratif qui a suspendu, lundi, son arrêté visant à interdire durant 15 jours le centre-ville à Hugo Melchior, un enseignant de Rennes 2, le nouveau préfet d’Ille-et-Vilaine, Christophe Mirmand, récidive en prenant un nouvel arrêté d’interdiction contre lui pour ce jeudi 26 mai,…mediapart
Chassé le naturel, il revient au galop !
Alors que la communication des policiers était sur le mode « vous voyez bien, nous sommes victimes », après que les politiques les ont sciemment placés dans des situations ubuesques: un gendarme hyperprotégé et gradé, après avoir lancé une grenade de désencerclement, attaque à lui tout seul une manifestation, la matraque au bout du bras menaçant et s’enfonçant au beau milieu….
Situations ubuesques mais dangereuses comme cette voiture de police bloquée se faisant rattrapée par les manifestants…Mais à quoi servent les caméras dans les villes? Nous voyons bien à coup de reportages que celles-ci servent à les prévenir dans le cadre d’arrestation, où sont les malfaiteurs, les terroristes, etc…Mais là ils n’auraient pas vu la manif arriver ?
Rappelez vous Sivens, les gendarmes défendant un carré de 20 ou 30 m2 lors du rassemblement…
Le naturel revient au galop…
“J’étais assis sur un l’un des blocs gris de la grande allée, derrière nous. Ils sont arrivés sur moi pendant qu’ils chargeaient des manifestants. Un policier s’est approché et m’a sommé de rejoindre le cortège qui courait partout. Vous imaginez? Je n’ai pas eu le temps de réagir que j’ai pris une matraque sur la tête et le dos, partout”… Il était l’heure du déjeuner et s’appelle Monji. Il prenait une pause au coeur de l’espace Gardin, assis en face d’un cabinet d’avocats, situé non loin. Ses propos sont suivis d’un geste: “je vais vous montrer les traces des coups”: sur le dos, la tempe, sur l’épaule gauche… Il dit aussi avoir été mis à terre.
Caen Témoignage. » j’ai été tabassé pour rien… »Raconte Monji, manifestant du 26 mai, à Caen.
Document Normandie-actu. Tensions à Caen (Calvados), en marge de la manifestation anti-loi Travail, jeudi 26 mai 2016. Vers 13h15, un jeune homme a été roué de coups de matraque et de pied par un policier, alors qu’il se trouvait à terre, au niveau de la cité Gardin, comme on peut le voir dans la vidéo de Normandie-actu. Au départ de la vidéo nous pouvons le voir effectivement assis sur les blocs de pierre…
Rappelez vous Nantes…
Extrait vidéo filmée au téléphone portable. On y voit « M » dans l’entrée d’une porte de garage avec deux jeunes filles, incommodées par du gaz lacrymogène, à qui il donne du sérum physiologique. Un policier s’approche et lui assène gratuitement un violent coup de matraque. Les CRS le laisse repartir mais l’un d’eux revient vers lui pour le projeter à terre (alors qu’il a le crâne ouvert) au niveau de la tempe….
Par ailleurs, la police ne fait pas de commentaire sur la décision de la procureure de la République de Nantes qui a ouvert le 26 mars une enquête sur les violences commises par des CRS sur un militant associatif lors de la manifestation du 24 mars contre la « loi Travail ». Nous n’en connaissons pas encore les résultats alors que depuis, des nombreuses comparutions immédiates du côté des manifestants ont eu lieu.